Pourquoi jouer à la maison ou à l’école est essentiel pour les enfants

Pourquoi apprécions-nous tant de jouer à deux ? Parce que nous sommes programmés et « cablés » pour aimer les chatouilles !

Daniel Goleman nous explique dans son livre « cultiver l’intelligence relationnelle » que tous les mammifères ont des zones chatouilleuses qui sont des endroits où la peau contient des récepteurs spéciaux qui transmettent les messages cérébraux de l’humeur joyeuses. Ces zones s’activent par la surprise. C’est pour cela que les auto-chatouilles sont inefficaces : on ne peut se surprendre soi-même !

La zone sensible chez les humains s’étend de la base du coup à la cage thoracique. Des effleurements à ce niveau déclenchent des éclats de rire incontrôlés.

Les enfants, comme les jeunes mammifères, sont par conséquent attirés par les adultes qui les chatouillent car c’est une promesse d’émotions agréables !

Mais attention, car les chatouilles déclenchent des comportements instinctifs qui peuvent être vécus comme des abus de pouvoir par l’enfant. Il est donc important de s’entendre sur un signe de fin de chatouilles de type « Stop » ou décider de ne répondre qu’aux demandes de chatouilles sans les imposer.

 

Nous sommes des créatures sociales

Revenons au plaisir du jeu : il a été démontré que les circuits impliqués dans le plaisir du jeu sont étroitement liés aux réseaux qui font rire les enfants chatouilleux. On peut donc en conclure que notre cerveau est conçu dès le départ pour jouer, ce qui nous dote d’une capacité naturelle à la sociabilité.

 

Enfant hyperactif et manque de jeu

Daniel Goleman fait un intéressant parallèle entre l’épidémie de diagnostics d’hyperactivité aux USA et les résultats des travaux du neuroscientifique Jaak Panksepp.

Celui-ci estime que les enfants sont de plus en plus en déficit de jeu et conseille, dans le cadre scolaire, de donner libre cours à l’envie de jouer en intégrant des récréations matinales où ils pourraient se défouler. Une fois ce besoin d’amusement assouvi, les enfants seraient plus à même d’être attentifs le reste de la journée.

 

Jeu et croissance neuronale

« Le temps passé à jouer » favorise la croissance neuronale et synaptique et consolide les voies neurales. Le jeu booste donc le développement du cerveau des enfants et leur intelligence (émotionnelle, relationnelle,…).

Autre info : l’amour du jeu confère du charisme amplifiant ainsi le nombre d’interactions avec nos pairs !

 

Les inhibiteurs du jeu

Les émotions désagréables (anxiété, colère, tristesse) et le stress inhibent le désir de jouer. Un enfant qui ne parvient pas jouer ou qui n’en a pas envie, a donc besoin de se sentir rassuré, écouté et aimé. L’empathie, la bienveillance et l’amour jouent un rôle essentiel dans cette démarche de restauration de la sécurité intérieure et de la confiance.

 

L’érosion « naturelle » de l’envie de jouer

A mesure que les enfants grandissent, leur cortex préfrontal se développe. Cela se solde par une régulation émotionnelle plus importante. Ainsi, les impulsions de jeu et de rire sont progressivement maitrisées et les enfants se conforment de plus en plus aux codes sociaux des adultes (plus de sérieux…).

Et si nous retrouvions notre âme d’enfant en écoutant notre joie et en faisant un maximum ce qui nous amuse ?

« Ne faisons rien si ce n’est pas un jeu » écrivait Marshall B. Rosenberg (voir cet article). On teste.

 

 

 

Source :

cultiver l'intelligence relationnelle

« Cultiver l’intelligence relationnelle » de Daniel Goleman

Disponible sur :

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