Reconnaitre les réussites de l’enfant le rend heureux

Nous avons tous besoin de reconnaissance et nous poursuivons ces signes de reconnaissance une bonne partie de notre vie.

Pourtant nous retenons plus facilement les critiques, qui nous font souffrir, nous blessent dans notre ego, nous donnent envie de nous venger, de nous défendre,… car une critique peut être comprise comme une attaque et donc une source de danger surtout si nous avons une estime de soi faible. Le stress augmente donc quand nous en entendons.

Pire : cette propension à recevoir et retenir les critiques rend suspicieuse la moindre louange. Qu’est-ce qu’attend la personne pour me complimenter ainsi ? Je dois me méfier…

Offrir la reconnaissance

La reconnaissance régulière des réussites et en toute sincérité est un levier fabuleux d’épanouissement personnel.

Reconnaitre ne signifie pas être dithyrambique et ensevelir la personne sous des signes d’admiration béate.

Il s’agit juste de dire que nous aimons ce que nous voyons ou de décrire les efforts de quelqu’un.

Cette simple évocation sans jugement d’actes d’autrui est une précieuse preuve d’attention.

Pour les enfants, ces petites preuves  d’attention bienveillantes mises bout-à-bout constituent la base de leur estime de soi et donc un pilier du bonheur. En particulier parce que les mots proférés par les personnes aimées ont une profonde portée.

 

S’entrainer à voir le positif

Encore faut-il s’entraîner à remarquer ces micro-réussites quotidiennes des enfants sans les minimiser :

  • « oh, je vois que tu as réussi à nouer tes lacets »
  • « Tu as tenu la porte à cette personne »
  • « Tu as travaillé tes mathématiques pendant 4 heures d’affilé »
  • « Je suis satisfait.e quand je vois comment tu as rangé ta chambre »
  • « Merci pour m’avoir aidé à plier le linge. Tu as compris la technique ! »

Ces remarques s’appuient sur des actes plus ou moins spontanés issus des intentions et des progrés de l’enfant mais nous pouvons aussi diriger notre regard en lui proposant de se fixer des « missions » qu’il établira et écrira chaque semaine selon son libre arbitre ou avec les suggestions des parents.

C’est l’enfant choisit son objectif et sa motivation est ainsi plus grande que si c’est l’adulte qui impose.

Exemples :

  • « je m’entraine 2 fois à la guitare avant vendredi »
  • « J’aide à ranger les courses cette semaine »
  • « Je passe l’aspirateur dans ma chambre »

Lors d’une réunion de famille, les missions seront validées et d’autres feront leur apparition. On pourra demander comment cela s’est passé, quels sont les enseignements de cette expérience, etc.

Même si la mission a échoué, nous saluerons l’effort et ferons allusion à l’entraînement en cours pour réussir bientôt.  Le cerveau apprend par l’expérience !

Ainsi, parents et enfants se focaliseront sur des petites réalisations qui feront jaillir de la joie pour booster l’autonomie, la confiance, l’apprentissage et l’esprit de communauté.

De plus, cette façon d’aborder les expériences de la vie encourage à l’optimisme puisque nous attachons ainsi moins d’importance aux « échecs » qui ne sont que temporaires.

 

 

Outil : le tableau des missions

 

 

Le fichier PDF est à télécharger ici.

 

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