La p’tite boite : un outil de prévention et d’écoute des enfants

Hélène Jeandel a 27 ans d’expérience en tant qu’infirmière scolaire. Afin d’aider les enfants et adolescents, elle a eu l’idée de créer la « p’tite boite », un outil de prévention et d’écoute qui permet aux enfants de poser des mots sur les problèmes qu’ils peuvent rencontrer (maltraitance, harcèlement, difficultés scolaires, divorce,…).

Elle a testé ce projet pendant 5 ans dans une école primaire d’Alsace.

Je vous invite à le découvrir en vidéo :

Notons le recours aux métaphores pour faciliter la verbalisation des ressentis des enfants. Hélène Jeandel nous détaille cette méthode sur sa page Facebook :

« Le temps est une métaphore que j’utilise souvent. Je raconte des petits histoires sous forme de métaphores aux enfants comme: « Il pleuvait, j’ai vu des gens discuter sous une gouttière et se plaindre d’être mouillés. «Qu’est-ce qu’ils auraient pu faire?» Ils ne pouvaient pas demander à la pluie de s’arrêter mais ils auraient pu se déplacer d’un mètre et se mettre à l’abri. Imaginons que l’enfant amène un problème dont la solution ne dépend pas de lui. Pour lui faire comprendre, nous évoquons la pluie. Il pleut et j’avais prévu d’aller à la plage me faire bronzer. Comment je vais réagir ? Je peux m’énerver, trépigner, rester très malheureux devant ce fait ou bien je peux…Décider d’aller au cinéma! Accepter ce qui se passe sans lutter et adapter mon comportement en fonction. Quand les parents se disputent et que l’enfant vient dire qu’il en souffre, je lui parle d’orage. Que fait-on lorsqu’il y a de l’orage? On se met à l’abri (dans sa chambre par exemple…). On sait que cela fait peur mais que c’est temporaire, il suffit d’attendre. Une fille dans cette situation était revenue me dire que l’orage était passé!

Une petite fille, très angoissée par la séparation de ses parents s’est elle-même comparée à un noyau d’abricot qui aurait été mis à nu, très fragile. Elle a cherché ce qui pourrait reformer un cocon pour ce noyau…Elle en a conclu que c’est dans son lit en disposant le plus de peluches possible autour d’elles qu’elle pourrait être le plus apaisée. Un petit garçon de cp pleurait tous les matins depuis trois semaines, les enseignants, les parents ne savaient plus quoi faire…A “la p’tite boite “nous avons dessiné un gros sac de pleurs et nous avons décidé de le vider! On a marqué tout ce qui rendait triste et l’enfant a pu exprimer son malaise : il se sentait très seul à la cantine. Le directeur a imaginé une solution: deux grandes filles de cm2 prendraient dorénavant l’enfant en charge. Les pleures se sont arrêt.
Certaines fois je dessine une échelle et je demande à l’enfant de se situer par rapport à sa peur ou à sa tristesse. Le haut de l’échelle étant le plus fort. Quand l’enfant revient pour un deuxième entretien, cela me permet de voir si les choses ont changé en mieux ou en pire. L’enfant apprend à s’évaluer et à être reconnu dans son état émotionnel. »

 

 

Merci pour cet engagement, j’espère sincèrement que de nombreuses « p’tites boites » seront disposées dans les écoles partout en France.

 

Voici la page Facebook de la « P’tite boite » et le compte Twitter.

Un article d’Hélène Jeandel pour approfondir le sujet.

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