Mon enfant se fait mal et me regarde avant de pleurer : explications

Votre enfant tombe après avoir trébuché, il vous regarde et il se met à pleurer. L’enchainement de ces évènements n’est pas anodin.

Ces pleurs déclenchés après vous avoir regardé sont la conséquence de ce que l’on nomme une conduite de référenciation sociale.

C’est ce que nous explique Heloïse Junier dans mon nouveau livre de chevet « Guide pratique pour les pros de la petite enfance ».

 

L’enfant regarde en effet vos expressions faciales et détermine s’il est en danger ou pas. L’observation de nos grimaces et autres micro-expressions émotionnelles sont de précieux indicateurs à l’origine des comportements.

Si en le voyant tomber nous affichons une mine inquiète, il est fort probable qu’il pleure. À l’inverse, si vous gardez une attitude bienveillante et calme, il se peut qu’il se relève et continue à jouer.

Cette référence à autrui est un réflexe qui vient de notre évolution. Nous sommes programmés pour réagir en fonction de ce que nous ressentons mais aussi en fonction de ce que ressentent les autres. L’émotion est donc « contagieuse » et nous évite notamment de risquer notre vie.

En effet, si une personne à qui vous parlez regarde dans une direction derrière vous et a soudain une expression de peur sur le visage, il y a des chances que vous ressentiez cette peur, que vous vous retourniez brusquement pour mesurer le danger ou/et que vous partiez en courant.

Nous sommes programmés pour nous référer au jugement d’autrui pour déterminer le degré réel d’un danger dans notre environnement.

Pour revenir sur le thème de l’éducation, retenons que

Nous sommes les référents sociaux de nos enfants. Face à une situation d’incertitude ou de stress, s’ils n’encourent aucun danger, veillons à produire une émotion non verbale positive et rassurante (ou neutre) mais accueillons tout-de-même correctement leurs ressentis sans les nier ou les minimiser. Le contre-coup de trop d’assurance de notre part dans l’expression non-verbale serait de suggérer une émotion en décalage avec les réelles sensations de l’enfant.

 

Source :  « Guide pratique pour les pros de la petite enfance : 38 fiches pour affronter toutes les situations » d’Héloïse Junier.

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