Max et Lili ont peur des images violentes

La dernière BD Max et Lili est enfin disponible. Elle aborde le sujet sensible de la violence et de l’impact des médias.

C’est une excellente occasion d’en discuter avec nos enfants…et de peut-être modifier certaines de nos habitudes.

max et lili

L’histoire :

Max est accro aux jeux vidéo, mais la nuit, il fait des cauchemars, Lili ne supporte pas les images violentes. Un jour, à la bibliothèque, ils sont témoins d’une scène de violence, pour de vrai…

max et lili ont peur des images violentes

Mon avis :

J’aime beaucoup la collection Max et Lili car elle s’adresse directement aux enfants qui peuvent lire en toute autonomie à partir du CP/CE1. Ils sont invités à la fin de chaque histoire à répondre à un questionnaire et à échanger avec les parents. C’est donc un excellent outil éducatif.

Ce dernier opus dénonce la banalisation de la violence via une surexposition médiatique et culturelle permanente : jeux video, TV, internet, radio, musique,… et décrit l’impact de cette violence à travers le comportement des enfants.

D’une simple pression sur une télécommande, d’un clic de souris ou au détour d’une scène d’un jeu vidéo, la violence peut exploser au visage et s’ancrer durablement dans le cerveau (traumatismes), réveillant des peurs et de l’agressivité et créant même une addiction croissante (on s’habitue à la violence).

max et lili ont peur des images violentes

« Max et Lili ont peur des images violentes » peut servir de déclic pour prendre conscience que de nombreux facteurs alimentent les comportements violents. Les écrans en sont un.

Les enfants vont donc apprendre que :

  • la violence entraine la violence.
  • la violence séduit, captive et « marque » la mémoire.
  • la violence prend différentes formes : mots, actes, intentions, pensées, etc.
  • une exposition fréquente à la violence dégrade les comportements sociaux (colère, insultes, agressions physiques, etc.) de manière inconsciente.
  • la présence de la violence dans les médias a un but mercantile (marketing, pub).
  • la violence existe réellement et elle cause des souffrances.
  • il est possible de combattre la violence par des actions pacifistes ou en travaillant à la prévenir et à la soigner (policiers, médecins,…)
  • une heure de lecture sera beaucoup plus enrichissante qu’une heure de jeux vidéo.

Les parents prendront conscience :

  • qu’il est important de discuter de la violence et des alternatives non-violentes.
  • qu’il est nécessaire d’accompagner et de sensibiliser les enfants sur les risques inhérents à l’exposition à la violence.
  • qu’un temps limité devant les écrans ne pourra être que profitable. Cela peut faire l’objet d’une nouvelle règle familiale.
  • que les contrôles parentaux sont indispensables.
  • qu’il y a une certaine corrélation entre les écrans, l’hyperactivité, les déficits d’attention, les terreurs nocturnes…

 

Un petit exemple de banalisation (radio) :

Ce « hit » de Black M était diffusé sur toutes les radios il y a peu. La musique aidant à la mémorisation (en plus de la répétition), les enfants chantonnaient tranquillement les couplets…sans véritablement comprendre la véritable signification (enfin je l’espère).

 

Black M Madame Pavoshko

Je me suis juré qu’un jour, vous danserez sur mes sons
À une époque, j’voulais me procurer un Smith et Wesson
Une petite voix me chuchotait : « Vas-y, tire sur l’école
Ça fera une petite anecdote, la directrice, elle est conne »
Pourquoi ce con de surveillant m’demande de vider mes poches ?
On n’est pas au poste de police, et, moi, j’suis fidèle au poste
Mettez-moi vos heures de colle, même allez prévenir vos collègues
Vous avez qu’à être en colère, c’est nous les ‘reusta’ du collège

 

 

Pour étendre ce débat sur la violence, je souhaitais évoquer la communication non-violente de Marshall B. Rosenberg. Une méthode qui mériterait d’être enseignée partout et dès le plus jeune âge.

 

« Max et Lili ont peur des images violentes » est disponible sur Amazon.fr (4,90€).

A partir de 7 ans.

 

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