L’exposition aux perturbateurs endocriniens à l’origine de troubles du comportement des enfants

Le site s’appelle « Papa Positive » et pourtant je ressens une grande colère après la lecture du résultat d’une étude de l’INSERM concernant les perturbateurs endocriniens et leur incidence sur la santé et le comportement des enfants :

Une étude épidémiologique menée par l’Inserm[1] sur 500 garçons nés entre 2003 et 2006 et leurs mères montre que l’exposition pendant la grossesse à certains phénols et phtalates est associée à des troubles du comportement des garçons entre 3 et 5 ans.

L’exposition au bisphénol A,interdit de tous les contenants alimentaires en France en janvier 2015, était associé à une augmentation des troubles relationnels à 3 ans et des comportements de type hyperactif à 5 ans. Les chercheurs notent que ce travail confirme ainsi que les effets du bisphénol A sur le comportement observés chez l’animal de laboratoire se retrouvent chez l’humain à des expositions faibles, probablement inférieures à celles préconisées par l’autorité européenne de sécurité alimentaire, l’EFSA.

Le métabolite du DBP était lui associé à davantage de troubles émotionnels et relationnels, incluant les comportements de repli, à 3 ans, mais pas à 5 pour les troubles émotionnels. Des associations entre ces composés et le comportement avaient déjà été mis en évidence dans des études précédentes chez de jeunes garçons et chez l’animal. Ainsi, dans une étude réalisée à partir de femmes et d’enfants new-yorkais, une augmentation des comportements de repli chez les enfants de 3 ans avec des niveaux croissants du métabolite du DBP avaient été rapportés en 2012.

Les résultats de cette étude ont aussi montré une association entre le triclosan,agent antibactérien présent dans certains dentifrices et savons, et une augmentation des troubles émotionnels à 3 et 5 ans. Il s’agit de la première étude évaluant les effets de ce composé sur le comportement, pour lequel l’équipe d’épidémiologie environnementale de Grenoble avait déjà mis en évidence une diminution du périmètre crânien à la naissance, dans cette même population. Au niveau moléculaire, le triclosan est capable d’interagir avec l’axe thyroïdien qui, pendant la grossesse, est impliqué dans le développement du cerveau du fœtus.

Le communiqué complet est ici.

 

Parmi les autres effets des perturbateurs endocriniens, je vous conseille de visionner cet extrait de l’émission « La Maison des Maternelles »

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