L’éducation bienveillante : ce n’est pas dire « oui » à tout

L’éducation ne signifie pas éviter la déception et la frustration des enfants. Ainsi dire « oui » à toutes les requêtes explicites (ou pas) des enfants ne leur permettrait pas de grandir sereinement car ils ont besoin d’un cadre. C’est sécurisant !

L’éducation bienveillante n’est pas non plus l’inverse : dire « non » à tout car alors, l’enfant sera dans l’attente des poussières de liberté que nous lui accorderons.  Il sera entièrement dépendant de notre autorité et pourra rechercher dans sa vie ce symbole de domination sans oser devenir qui il est vraiment.

Ce que j’appelle éducation bienveillante est un accompagnement de l’enfant sans violence : menace, punition, tapes, humiliation, chantage,…sont donc à bannir.

Ce qui inclut en revanche des règles qui s’adaptent à l’évolution de l’enfant. Des règles qui sont expliquées et répétées de nombreuses fois car le cerveau de l’enfant a besoin de ces répétions (et non de la force pour les imposer). Il a aussi besoin de voir ces modèles (adultes autour de lui) appliquer ces règles. Faire ce que nous disons  (« NE CRIS PAS !!!! » revient à crier pour dire de ne pas crier…).

Le suivi de ces règles implique des frustrations et par conséquent une écoute émotionnelle, outil essentiel dans l’éducation bienveillante. Dire « Je comprends que tu sois déçu » est une phrase qui reflète l’état intérieur de l’enfant sans le heurter. Il sait alors que nous avons l’intention de collaborer avec lui car nous tenons compte de ce qu’il ressent. Le lien émotionnel est présent. De son côté, il accueille sa frustration et en diminue ainsi l’intensité, ce qui active son cerveau supérieur (cortex préfrontal).

Idem, si l’enfant commet une « erreur » (selon nos critères) : si nous le punissons pour cette erreur, il prendra conscience qu’il peut commettre des erreurs en se camouflant de mieux en mieux ou en mentant, accusant les autres,… Le but est de ne pas être vu… Alors que si nous permettons à l’enfant de réparer son erreur (éponger l’eau répondue) en lui signalant que nous sommes mécontents, il apprendra à cultiver ses compétences et à considérer, via l’empathie, les conséquences de ses actes. Et si nous disons : « Je suis satisfait que l’eau soit épongée. » ou « Merci d’avoir épongé l’eau », nous renforçons positivement ce comportement.

Autre exemple : lorsque un enfant réclame un jouet dans un magasin, nous pouvons verbaliser son désir « Je vois que tu as très envie de ce jouet » et lui fournir une astuce pour mieux gérer sa frustration : « Et si nous rajoutions ce jouet à ta liste d’envie ? ».

Éduquer par la violence revient à dresser, dans tous les sens du terme. Nous avons le choix de nos outils pour éduquer. Ces outils ne sont pas des armes. 

 

Astuces à retenir de ces quelques lignes :

  • afficher des règles (vues ensemble) 
  • remarquer ce que réalise positivement l’enfant : « Je suis heureux de voir que tu as enlevé tes chaussures en rentrant »
  • accueillir les émotions de l’enfant
  • montrer l’exemple 
  • faire confiance à l’enfant

J’aime bien utiliser cette check-list synthétique :

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Bonne lecture 🙂

 

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