Le carton à frustrations : un outil apaisant pour toute la famille

Qu’est-ce qui vous énerve ? Avez-vous l’habitude de crier quand c’est le cas ? Cette méthode vous convient-elle ?

Tout d’abord rappelons que « vous avez le droit d’être énervé.e ». C’est votre ressenti. Il est réel et légitime de votre point de vue. Et ce droit est valable pour tous. C’est dans la manière dont nous exprimons notre énervement que nous pouvons choisir une voie, disons moins bruyante (et d’autres diront agressive) et plus « constructive ».

Donc, si vous avez envie de vous engager dans une approche plus calme à la maison, à l’école ou dans la vie de tous les jours, je vous invite à tester l’astuce du carton à frustrations.

Quand vous sentez la moutarde vous monter au nez, au lieu de vociférer ou d’avaler votre énervement (ces deux options sont nocives), prenez une languette de papier, un crayon et écrivez ce qui vous énerve en décrivant la situation précisément. 

Puis signez, pliez ce papier et placez dans un carton. Le carton à frustrations.

Proposez à tous les membres de la famille (ou de votre équipe de travail) de faire de même. « Quand tu ressens de l’énervement, prend une languette et décris ce que tu as vu, entendu, … et qui te dérange tant ».

« J’ai vu, entendu … et je me sens frustré.e/enervé.e/en colère »

En fin de journée, après le diner, dépouillez les feuilles puis essayez collectivement de trouver une solution pour chaque frustration. Notez ces solutions (en les attribuant aux personnes concernées) sur une to-do list pour les tester et les mettre en place dès que possible.

Et hop, la boite vidée reprend sa place et tout le monde peut y déposer ses petits papiers de frustration dès le lendemain. Ainsi, il n’y a pas d’accumulation de tensions.

Et pour celles et ceux qui n’ont pas accès à la boite tout de suite ? Prenez avec vous quelques languettes de papier et remplissez-les quand vous en avez besoin. Puis « postez-le » en revenant chez vous.

 

Pourquoi cela fonctionne ?

Déjà le fait d’écrire un ressenti est comme une catharsis. J’écris, je me libère de l’émotion.

Ensuite, en écrivant ce que j’ai sur le coeur, je m’écoute et me relie à ce qui est inconfortable pour moi. Cette insatisfaction est la preuve qu’une de vos valeurs (ou un besoin) est négligée.
Autre argument : pendant que je suis focalisé sur la description de la situation et l’acte d’écrire, je ne suis pas submergé.e par une vague d’émotion et de stress et je ne cède pas aux cris (réaction automatique).

Ce qui a pour avantage de ne pas transmettre cet énervement (contagion émotionnelle) et pour les plus jeunes, de ne pas bloquer leur capacité de réflexion (le cerveau supérieur se met en off quand il est assailli par le stress).

Enfin, cette technique de description est un excellent entrainement à la Communication NonViolente. J’observe sans juger ou accuser et je verbalise mon ressenti (dont je prends la responsabilité).

Alors, prêt à essayer ?

 

Exemple de feuille d’application des solutions :

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