L’amour souffrant des parents pour leurs enfants

Aimer peut-il être une source de souffrance dans la parentalité ?

C’est ce que peuvent laisser penser certains phrases telles que :

« Tu m’arraches le coeur ! Je me rends malade d’inquiétude mais vas à ta fête avec tes amis. « 

« Tu peux manger le reste de ce plat. Tu grandis et tu en as besoin. Je me contenterai d’autre chose. »

« Ne t’inquiète pas des frais de scolarité, mon fils. Si je dois faire des heures supplémentaires, je le ferai. Toi, tu t’occupes de tes études. »

 

Derrière ces phrases de victimisation se cachent un certain nombre de besoins essentiels insatisfaits dont les principaux sont :

  • le besoin d’amour
  • le besoin de reconnaissance
  • le besoin de sécurité/ de confiance
  • le besoin de repos

Du côté de l’enfant (ou de l’adolescent), ce style de communication évoque une dette affective et physique qui le met mal à l’aise. Cela nourrit un sentiment de culpabilité parfois extrême. Ce dernier peut se transformer en « violence défensive ». Car le poids est trop lourd à porter. L’intégrité psychique de l’enfant est en danger.

La culpabilité ainsi transmise est donc à l’origine d’opposition, de conflits et de blessure à l’estime de soi de chacun. De plus, ce schéma d’amour conditionnel et de sacrifice se transmet d’une génération à l’autre inconsciemment…

 

Afin d’éviter cet écueil, il vaut mieux ne pas donner ou donner selon nos limites clairement établies surtout si cela implique un sentiment de sacrifice et que celui-ci est jeté sur l’enfant qui n’a pourtant rien demandé.

« Je refuse car je ressens…Je te propose ceci à la place. »

« Je suis fatigué. J’ai besoin de repos. Je ne peux pas t’emmener chez ton copain ce soir. Merci de ta compréhension. »

« Mes limites sont celles-ci. »

 

Il s’agit aussi d’oser demander de l’aide, de s’entourer d’adultes bienveillants afin de soulager le stress et les soucis.

Enfin, il est important de poser et de verbaliser un amour inconditionnel indépendant des problèmes que chacun rencontre au quotidien (problèmes réels ou imaginaires). C’est une base de confiance et de relations saines et plus sereines.

« Je t’aime parce que tu es toi »

 

Source : « Parents épanouis, enfants épanouis » d’Adele Faber et Elaine Mazlish

 

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