La colère est une réaction saine ! (et on peut l’exprimer sans violence)

Je vous propose de découvrir l’utilité de la colère et surtout comment l’écouter et la canaliser pour répondre à nos besoins ainsi qu’à ceux de nos enfants.

Je me suis basé sur le livre « Au coeur des émotions de l’enfant » d’Isabelle Filliiozat mais les propos sont aussi valables pour les adultes.

 

La colère pour rétablir l’équilibre

« Trop souvent la colère est interprétée comme une mise à distance, de l’autre. C’est le cas de la violence, mais la colère, c’est tout le contraire. C’est l’expression d’un besoin, une demande à l’autre en vue de rétablir un équilibre. »

La colère est donc d’abord une tentative instinctive de rétablir un équilibre.

La colère, une étape du deuil

Le deuxième point est que la colère est une étape du deuil et un entrainement pour développer la résistance à la frustration.

« Quand un enfant se met en colère parce qu’il ne peut avoir quelque chose, son émotion lui permet de se reconstruire et…d’accepter la frustration.

Certains parents se sentent exaspérés quand ils ont bien expliqué à leur enfant que quelque chose est rigoureusement impossible…et que ce dernier se met en rage.

Ils ne savent pas que c’est une étape nécessaire, naturelle et normale du travail du deuil que l’enfant doit faire pour accepter. Pour mémoire, les étapes de l’acceptation sont :

  1. Le déni
  2. La colère
  3. La négociation
  4. La tristesse
  5. L’acceptation

Ce sont des mouvements naturels et importants. L’acceptation passe par la colère.

 

La colère, une énergie pour réparer une injustice

La colère est aussi une réaction à une invasion, à un dénigrement de nos valeurs,…

Elle permet de défendre notre territoire, d’affirmer notre identité, de réparer une injustice (ou ce que nous ressentons comme tel), de réclamer le respect,…

 

Colère ne signifie pas violence

Il existe une confusion entre colère et violence.

La colère est constructive tandis que la violence, elle, est destructive.

Le lien qui les unit est que la violence est le résultat du refoulement de la colère.

Qu’elle soit violente ou non violente, il y a un besoin derrière chaque colère. Il est essentiel de l’identifier et de le transformer en demande claire pour soi ou pour les autres.

Sans cette demande, aucune collaboration n’est possible.

Pour apaiser une personne en colère, le comportement aidant est de reconnaître cette colère en écoutant avec empathie, de consoler et de faciliter la verbalisation.

« Je vois que tu ressens de la colère. Je suis là pour t’écouter et te soutenir. Je comprends que ce soit difficile. »

 

Voici quelques images pour illustrer tout cela :

 

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