La qualité des interactions quotidiennes entre les parents agit sur les chromosomes des enfants (et sur leur santé)

Nous n’en avons pas toujours conscience mais les enfants absorbent une bonne partie de l’affect positif et négatif de leur environnement. Ce phénomène d’imprégnation agit même sur leurs chromosomes et plus particulièrement sur leurs télomères, sortes de capuchons situés à l’extrémité de nos chromosomes dont le longueur détermine notre longévité et notre santé (mentale et physique). Des télomères courts nous rendent plus vulnérables à la maladie et la dépression.

Un chromosome avec ses télomères

 CC BY-SA 3.0, Lien

Une étude confirme l’impact sur les enfants de la qualité des relations entre les parents

Une étude a suivi pendant trois mois les réactions d’enfants face aux interactions quotidiens de leurs parents. Elle s’est intéressée à la résonance émotionnelle et à l’effet miroir dont ils faisaient preuve par rapport aux relations parentales.

Quand les parents se montraient affectueux et que cela déclenchait des ressentis positifs chez les enfants, les télomères des enfants étaient plus longs.

À l’inverse, quand les parents se disputaient et que les enfants avaient des ressentis négatifs, leurs témomères étaient plus courts, augmentant les risques de maladies et de dépression sur le court et le long terme.

 

Il est donc essentiel :

  1. De cultiver l’amour par des petits gestes de tendresse quotidiens au sein de la famille pour maintenir une ambiance chaleureuse (voir cette intervention).
  2. De réduire un maximum l’exposition des enfants aux disputes entre parents (nous en parlions dans cet article).
  3. De prôner des méthodes résilientes et aimantes (comme l’écoute empathique) pour soigner les enfants ayant assisté à des rapports violents et anxiogènes entre les parents (notamment dans le cadre de divorces). La longueur des télomères sera ainsi améliorée. 

 

La communication non violente, un outil pour pacifier les rapports

Pour réduire la violence orale, il est judicieux de se former à la communication non violente en se comportant comme une girafe (au lieu du chacal).

La communication non violente est une méthode créée par Marshall B. Rosenberg. Nous y trouvons deux façons distinctes de s’exprimer, de penser et d’être : la girafe et le chacal. Via la définition de ces profils, je vous invite à découvrir un fabuleux outil pour mieux vivre ensemble et s’épanouir au quotidien.

Le chacal est une créature qui évolue plutôt au raz du sol, il a tendance à réduire son champ de vision et de réflexion en ayant des habitudes telles que :

  • coller des étiquettes : « tu es méchant », « il est intelligent »
  • porter des jugements : « J’ai raison tu as tort. Nous sommes les bons et ce sont les mauvais. »
  • reprocher et s’auto-critiquer : « C’est ta faute. Tu aurais dû ! Je suis coupable. »
  • nier la liberté de choix : « je dois, tu dois,…, tu ne peux pas, je suis obligé, il n’y a pas le choix. »
  • exiger et menacer : « c’est un ordre ! c’est moi qui décide. Si tu ne fais pas ça alors… »

La girafe est un animal de coeur, compatissant, bienveillant et à l’écoute. Elle sait prendre de la hauteur. C’est l’opposé du chacal.

Il est évident que cette manière d’aborder la vie est à l’origine de situations plus ou moins plaisantes pour nous et pour les autres. En effet, selon le principe d’action/réaction, le langage girafe modifie aussi le comportement d’autrui(enfants comme adultes), l’invitant à adopter les valeurs que nous lui proposons et qui favorisent la libération émotionnelle, le respect, la transparence et l’altruisme.

Il suffirait d’un peu de pratique pour basculer la majorité du temps du chacal à la girafe. 🙂

 

Pour résumer ces deux « profils », voici un tableau extrait du livre « Parents respectueux enfants respectueux ». Il facilitera la prise de conscience :

tableau-girafe-chacal

 

 

Sources

« Parents respectueux, enfants respectueux » de Sura Hart et Victoria Kindle Hodson

« Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » de Marshall B. Rosenberg

« L’effet télomère » de Dr Elizabeth Blackburn et Dr Eliessa Epel

 

EnregistrerEnregistrer

EnregistrerEnregistrer

EnregistrerEnregistrer

Tags:

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.