La grande fabrique de mots : un livre magnifique sur la beauté des mots (et de l’amour)

Il existe un pays où les gens ne parlent presque pas. Dans cet étrange pays, il faut acheter les mots et les avaler pour pouvoir les prononcer. Le petit Philéas a besoin de mots pour ouvrir son cœur à la jolie Cybelle. Mais comment faire ? Car, pour tout ce qu’il a envie de dire à Cybelle, il y en a pour une fortune…

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Imaginez un monde où les mots devraient être achetés dans des boutiques comme des produits de supermarché, avalés et prononcés…c’est le scénario de cet album d’Agnès de Lestrade et Valeria Docampo.

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Les pensées sont libres, elles, fort heureusement mais les mots les plus précieux ne sont pas à la portée des maigres bourses. Seuls les riches peuvent se les offrir.

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Ainsi Philéas devra se contenter des trois mots qu’il a attrapés dans son filet (comme des papillons) pour l’anniversaire de sa bien-aimée Cybelle. Son rival, Oscar, a les moyens de tenir une conversation normale grâce à l’argent de sa famille.

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Mais, Cybelle ne succombera pas au déballage d’Oscar. Son coeur bat à l’unisson de celui de Philéas. Ce baiser qu’elle dépose sur sa joue en est la preuve. Philéas n’a alors plus qu’un mot à dire, un mot trouvé il y a longtemps : encore.

 

Ce livre est beau (esthétiquement et conceptuellement). Au delà de l’amour qui lui confère un majestueux écrin, ce sont bien les émotions qui rythment le récit. Elles ont la capacité de se transmettre par un regard, un sourire, une larme. Point besoin de mots.

Le deuxième aspect essentiel reste néanmoins le pouvoir des mots. Cette chance que nous avons d’exprimer ce que nous avons dans la tête. Du coup, cette histoire donne envie de parler. De tout, de rien, de ce qui compte pour nous, de la vie, de la nature… Car la fabrique de mots, nous l’avons tous en nous et elle grandit en fonction de notre apprentissage, de nos rencontres, de nos lectures… Nous pouvons choisir tel ou tel mot, telle ou telle expression, répéter ce qui nous plait et ce qui rend heureux les personnes qui nous entourent. C’est fantastique.

Enfin, le troisième aspect est que l’argent n’achète pas les sentiments et contribue peu au bonheur. Ce qui compte, ce sont les expériences humaines, la qualité des liens que nous tissons, le sens que nous donnons à la vie. C’est un véritable message d’espoir et un clin d’oeil aux grands préceptes de la sagesse (corroborés par la psychologie positive).

 

Dès 5 ans.

« La grande fabrique de mots » d’Agnès de Lestrade et Valeria Docampo est disponible sur :

 

 

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