Une astuce simple pour développer l’autonomie des enfants

Prenons le cas suivant : « Votre enfant ne veut pas mettre son imperméable alors qu’il pleut et que vous allez marcher pour aller chercher du pain ». Vous « lâchez prise » et sortez tout-de-même.

De retour à la maison, il renifle et se plaint d’avoir eu froid.

Là vous avez plusieurs réactions possibles :

  1. Crier : « C’est à chaque fois pareil ! Tu ne m’écoutes pas ! »
  2. Faire la morale : « Je te l’avais bien dit. C’est bien fait pour toi »
  3. Juger négativement : « Tu es idiot »
  4. Suggérer une action : « Une douche chaude te ferait du bien. » « Tu pourrais changer tes habits. »
  5. Faire preuve d’empathie : « Tu es trempé. Cela doit être inconfortable. »

Parmi ces réactions, avez-vous trouvé celles qui ne permettent pas à l’enfant d’apprendre et de réfléchir par lui-même afin de gagner en autonomie ? Les 3 premières en effet. Celles-ci vont provoquer du stress chez votre enfant ainsi que différentes émotions désagréables comme la colère ou la honte. De plus, l’étiquette d' »idiot » lui collera littéralement à la peau, entamant son estime de soi.

En revanche les 2 dernières propositions vont laisser votre enfant raisonner et prendre consciences des conséquences logiques (ou naturelles) de ses actes. En les utilisant, la probabilité qu’il se couvre lors d’une prochaine sortie sous la pluie est grande. Il aura ainsi compris par lui-même.

Cette astuce est issue de la discipline positive de Jane Nelsen. Elle facilite l’adoption de nouveaux comportements chez l’enfant.

La bonne nouvelle est qu’elle peut aussi être employée avant la situation. Par exemple, ici, en décrivant les conséquences naturelles ayant de sortir de la maison, l’enfant visualisera qu’il sera mouillé et à quel point cela sera embarrassant s’il ne prend ni parapluie, ni imperméable.

 

PS : les conséquences naturelles demandent un arbitrage des parents néanmoins. Si l’intégrité de l’enfant est en danger, la règle est à appliquer. Point. On ne décrira pas une chute de vélo si l’enfant n’a pas le casque… enfourcher son vélo avec le casque EST la règle. Il est cependant possible d’expliciter cette règle et de l’associer à des conséquences logiques (risques de blessures). Dans ce cas, le rappel de la règle pourra être fait ainsi si l’enfant oublie son casque : « Que doit-on porter pour rester sain et sauf quand on fait du vélo ? »

 

Source : « La discipline positive » de Jane Nelsen

 

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.