Astuce : chercher l’émotion à la base du comportement d’un enfant

L’astuce que je vous présente aujourd’hui permet de débloquer de nombreuses situations dans les relations parent/enfant (mais aussi entre adultes).

Elle consiste à dépasser le comportement visible d’un enfant pour se demander quelle(s) émotion(s) sont en jeu afin de les verbaliser à haute voix.

Exemple : un enfant se met en retrait et se plonge dans le mutisme. Vous pouvez vous approcher de lui afin de deviner quelle émotion est à l’origine de cette réaction via une observation ou une question et ce, sans évoquer directement son comportement.

« J’ai l’impression que tu ressens de la tristesse. »

« Est-ce de la colère ? »

« Est-ce une petite, une moyenne ou une grosse émotion ? »

Lorsqu’un enfant entend l’évocation de l’émotion qu’il peut ressentir, cela nourrit son dialogue interne « oui, je ressens de la tristesse/ de la colère/… » et calme son amygdale (partie du cerveau où nait l’émotion). Cette acceptation liée à la verbalisation a un effet libérateur. Comme si la porte enfermant l’émotion, avec l’agitation interne que cela peut induire, s’ouvrait.

Il est probable que des larmes coulent ou que des mots s’entrechoquent sous cette poussée émotionnelle. Si c’est le cas, encouragez votre enfant à continuer jusqu’à il se sente mieux. Prenez-le dans vos bras s’il accepte. Rassurez-le sur votre présence bienveillante.

Une fois le calme revenu, invitez votre enfant à raconter les événements : « Que s’est-il passé ? » et à ajustez avec lui l’interprétation qu’il en a faite.

Parfois, ce n’est pas l’évènement raconté qui est le déclencheur principal mais un autre évènement du passé comportant des points communs avec l’évènement actuel (un lieu, des personnes, une musique, une scène,…).

« Cette situation s’est-elle déjà produite ? »

Vous pouvez alors revenir sur les expériences précédentes et aider votre enfant à « nettoyer » la charge émotionnelle.

En cas de difficulté de narration, le recours au jeu de simulation est judicieux (avec des peluches ou des figurines par exemple).

 

Il se peut aussi que votre enfant ait « absorbé » une partie de votre propre émotion. Rappelons-nous que nous sommes un peu connecté en « wi-fi » via les neurones miroirs et que de nombreux signaux non-verbaux sont envoyés inconsciemment vers notre entourage. Les émotions sont contagieuses (comme le stress).

 

Dans ces échanges, laissez du temps pour que les émotions remontent et que la narration se construise.

Pour faciliter l’expression de votre enfant et la clarification de son état interne, vous pouvez répéter ses mots en « miroir ».

« Tu veux dire que Paul t’a poussé, c’est bien cela ? ».

 

En résumé :

  • face au comportement d’un enfant, devinons le ou les émotion(s) en jeu
  • verbalisons-les sans juger
  • facilitons la libération émotionnelle
  • essayons de trouver le déclencheur de l’émotion
  • favorisons la narration
  • portons le regard sur les messages que nous envoyons

 

 

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