Les mots à éviter dans l’éducation

Les mots à éviter dans l'éducation

Le livre « Je crois en toi » est une mine d’or pour tous les parents. Il propose une liste de mots non-valorisants, non respectueux, non bienveillants ou blessants à éviter. Je me suis permis de les compléter en fonction de mon expérience et de nos échanges. Merci pour votre collaboration !

Les voici :

 

  • le « tu » accusateur : « tu m’énerves », « tu m’avais promis de faire tes devoirs »,… (voir cet article)
  • le « on » impersonnel et trop général : « on ne tape pas ! »
  • les étiquettes et les généralités « tu es toujours en retard », « tu n’es jamais content », « oh que tu es maladroit ! », « tu es intelligent » « la vie est dure » (voir cet article)
  • le « je te l’avais dit » et « j’avais raison, tu vois ! »pour imposer une forme de revanche et de domination (culpabilisant et décourageant)
  • le jugement ou la critique « c’est nul » « tu es pénible » »tu ne travailles pas assez pour réussir ! » « c’est bien »
  • les suppositions, déductions ou interprétations « j’imagine que tu… » « selon moi, tu as voulu… »
  • les conseils : « si j’étais toi, je… » « tu devrais… » « tu veux un bon conseil ? » « il faut que… »
  • le « mais » qui nuance, annihile le ressenti : « je comprends que tu sois triste mais tu n’as pas assez travaillé ! »  « j’admets qu’on peut être en colère mais ce n’est pas une raison de se comporter comme cela »
  • les négations et interjections : « Ne touche pas ! » « Arrête de… » « Ne fais pas… » « ne mange pas ce bonbon »
  • les mots-croyances et autres idées reçues : « C’est la vie… » « On n’a pas le choix… »
  • les phrases qui nient les ressentis : « il ne faut pas t’inquiéter » « Mais non, tu n’es pas nul » « c’est pas grave » « ne pleure pas »
  • les doubles messages « dis bonjour à la dame ! » et « ne parle pas à des inconnus »
  • l’amour conditionnel : « sois sage sinon… » « fais ça, sinon… »
  • les comparaisons : « ton copain/ ta soeur au moins, elle a réussi ! » « tu es comme moi, j’étais nul(le) en math ! »
  • les ordres : « arrête de bouger » « obéis » « sois sage » « fais ci, fais ça ! » (voir cet article)
  • les insultes et moqueries : violence verbale
  • les menaces : « je vais te donner une bonne raison de pleurer » « tu vas voir si je m’énerve » « tu vas être puni ! »
  • le transfert de responsabilité et d’autorité : « je te laisse voir ça avec ton père. Moi, j’en ai marre » « vivement que maman rentre, elle va gérer ça »
  • le stress-temps + menace : « dépêche-toi » « moi, je m’en vais » « tu vas rester tout seul »
  • le refus d’attention : « laisse-moi seul » « va voir ton père » « je n’ai pas une minute pour moi avec toi ! » « file dans ta chambre, je ne veux plus te voir pendant une heure »
  • les prévisions pessimistes : « votre génération va encore plus galérer que la nôtre » « bon courage… » « tu vas tomber… »
  • les justifications de violence : « tu l’as bien cherché », « j’ai pris des fessées moi aussi et je n’en suis pas mort » « heureusement que je te punis car tu ne ferais que des bêtises »
  • l’invitation à la confrontation et à la compétition + dévalorisation : « ceux qui ne se battent pas, n’ont rien », « tu es trop tendre » « il y a des gens qui ne comprennent que la force » « tu es un faible ou quoi ? » « tu te laisses manipuler par tes copains ! »
  • les interdits « ceci est interdit » (à remplacer par les règles)
  • le refus de dialoguer + expression d’autorité : « c’est comme ça et c’est pas autrement ! » « c’est moi qui décide ! » « je ne veux pas t’entendre »
  • les compliments à outrance sur la personne : « tu es beau », « tu es fort », « tu es magnifique »…
  • accuser, chercher des coupables : « qui a fait ça ? »
  • prêter des intentions négatives : « tu me cherches » « tu le fais exprès »

 

Alors, comment s’exprimer ? Vous trouverez, en plus des liens dans le coeur de l’article, des ressources ci-dessous sur les différents thèmes :

En synthèse, je dirai :

  • l’écoute émotionnelle est essentielle : accepter, valider et aider les enfants à la verbalisation émotionnelle.
  • la pleine conscience facilite la vie : au lieu de juger, comparer, étiqueter… décrivons ce que nous voyons et simplifions notre langage en favorisant la communication non-verbale.
  • la formulation positive, les propositions de choix et les règles donnent des pistes à l’enfant afin qu’ils s’orientent dans la direction souhaitée et devienne autonome et responsable.
  • l’attention exclusive et l’amour remplissent des besoins essentiels et apaisent les enfants.
  • la bienveillance envers soi-même et l’exemplarité sont indispensables.
  • la confiance et l’optimisme : on peut décider d’avoir confiance en nous et en nos enfants. A se fabriquer une image du futur aussi positive que possible. A se dire que rien n’est écrit et que c’est une chance de dessiner un avenir à notre mesure.
  • le bonheur : en parler tous les jours, c’est lui donner plus de chance d’émerger et d’y travailler.
  • être conscient qu’être parent (et humain en général) est un apprentissage permanent.

 

« JE CROIS EN TOI » EST DISPONIBLE SUR :

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