Pourquoi j’ai choisi la bienveillance éducative en 12 points

Kinetic

Je vais essayer de vous expliquer cela de la manière la plus claire possible.. Autant vous dire que ce n’est pas gagné ! C’est une question très personnelle et surtout qui demande réflexion.
Voyons ces 12 points les uns après les autres :

1. Pour un bien-être mutuel et général :

Oui, parce que crier moins et parler plus, mine de rien, ça fait du bien. On dit (presque) adieu au stress et à la pression, et on communique ensemble. C’est valable pour les parents mais aussi et surtout pour les enfants !
Nous retrouvons donc un épanouissement familial (vous savez, celui que l’on imagine enceinte, et même avant).
Le conseil en plus : lâcher prise sur certaines choses, qui ne sont finalement pas si importantes (tant pis si sa chambre est mal rangée, il y vit des aventures folles après tout ! N’est ce pas là l’essentiel ? Vous rangerez ensemble plus tard.)

2. Pour une relation plus saine et un meilleur relationnel :

Soyons honnêtes : dans la vie, lorsque quelqu’un est sympa avec vous, vous l’êtes également, n’est ce pas ? Le cas inverse, même avec toute la bienveillance du monde, vous l’êtes moins. Hé bien, un enfant fonctionne de la même manière, en choisissant la bienveillance, nous lui donnons tous les outils nécessaires pour avoir de bonnes relations humaines plus tard. Comment un enfant peut-il réagir lorsqu’on lui demande d’être souriant, poli, gentil, ou que sais-je encore, alors que nous ne le somme pas avec lui ?
Nous permettons non seulement une meilleure relation parents-enfant, mais aussi, une meilleure relation entre lui et lui-même ! L’estime de soi est tellement importante.. Comment pourrait-il alors apprendre à s’aimer dans ce contexte ? Et comment pourrait-il entretenir de bonnes relations plus tard sans cette base du relationnel ?

3. Pour une base de confiance :

En choisissant de pratiquer la bienveillance, je choisis de faire confiance à mon enfant, de me faire confiance, le tout en favorisant le fait qu’il ait confiance en ses parents mais surtout en lui ! (Comment ça, je vous ai perdus ?)
Je reprends : j’ai confiance en mon enfant sur des points essentiels (qu’il doit donc acquérir) : la politesse, la propreté, … C’est à dire que je sais que cela viendra de lui-même quand il sera prêt. A la suite de quoi apparaît un autre phénomène : l’enfant se rend compte que.. Mais oui ! Il en est bien capable ! Il prend alors confiance en lui.
Pratiquer la bienveillance, c’est à dire, être à l’écoute notamment, amène l’enfant à faire confiance à ses parents (je sais qu’ils sont là pour moi, quoi qu’il arrive, ils m’écoutent vraiment et ils m’aident à m’exprimer, à trouver une solution qui me convienne).
Pour le point « je me fais confiance », c’est un peu plus compliqué : c’est une part de feeling, c’est à dire que je me sens capable de comprendre de quoi mon enfant à besoin, le cas échéant, de le deviner ou de l’aider à l’exprimer. On retire un poids énorme de nos épaules et on relâche encore un peu la pression.

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4. Pour respecter le rythme de l’enfant :

Chaque chose en son temps ! Vous l’avez compris pour l’acquisition de la marche ? C’est exactement pareil pour le reste. Un enfant imite, en montrant le bon exemple, le moment viendra où il voudra faire pareil ! L’exemplarité des parents est donc primordiale.
Chaque enfant, chaque personne est différente, laissons le donc faire ses apprentissages dans l’ordre qu’il souhaite (parler avant de marcher ou l’inverse, qu’importe ! Il en est de même pour le reste). Finalement, on impose pas de normes à notre enfant, il est lui, il a son rythme et c’est parfait ainsi (ouf, encore de la pression en moins !).
On lui laisse le temps pour être prêt, pour que cela vienne de lui, rien ne sert de forcer les choses, vous risquez même de le bloquer.
On favorise ainsi l’autonomie puisqu’il n’a pas besoin qu’on lui dise ou répète pour qu’il parvienne à le faire (on revient sur la confiance, l’estime de soi).
Ne pas respecter son rythme, c’est prendre le risque d’une rupture entre l’enfance et l’âge adulte : la crise de l’adolescence (on lui demande des choses d’adulte alors qu’il est enfant : se tenir tranquille en public. On lui demande des choses d’enfant alors qu’il n’en est plus un : ranger sa chambre).

5. Pour respecter sa manière de faire :

Dans le même sens, on décide de laisser l’enfant libre d’aborder la chose comme il le sent le mieux (vous avez acheté un trotteur mais il préfère se tenir aux meubles ? Ca marche aussi !). Laissons le découvrir le monde. C’est le principe même de la motricité libre : le fait de laisser l’enfant se développer à son rythme et sans entrave (je vous en parlerai prochainement).
Le but est d’accepter qu’il fasse les choses différemment de vous ou de comment vous l’aviez imaginé. Cela provoque différents phénomènes : on favorise l’autonomie (encore et toujours), on accepte la différence et donc on permet à son enfant une certaine ouverture d’esprit, une idée de tolérance (on revient également sur la confiance, l’estime de soi et un nouveau relâchement de pression).
On s’adapte donc à l’enfant, plutôt que de l’adapter/le façonner à notre image ou à celle des autres.

6. Pour se respecter mutuellement :

Evidemment, en respectant son rythme et sa manière de faire, il paraît logique que l’on respecte son enfant d’une manière plus générale. En respectant sa personne, on accepte sa personnalité (s’il fait preuve de timidité, on ne le force pas à dire bonjour, au risque de le mettre encore plus mal à l’aise, cela viendra encore une fois quand il sera prêt). On accepte également ses émotions ou, du moins, on cherche à les comprendre (oui pour nous c’est ridicule de pleurer parce qu’ils veulent un verre bleu à la place du rose qu’on leur propose mais il faut voir plus loin : est-il fatigué ? Frustré ? Enervé ?).
Finalement, le but est de se mettre à sa place, pour le comprendre. N’est ce pas la le principe de bienveillance ? Se mettre à la place de l’autre, le comprendre et l’accepter tel qu’il est ?
C’est également le voir comme une personne à part entière, avec sa personnalité. Etre, parents et enfants, sur un pied d’égalité plutôt que dans une relation de supériorité et soumission qui engendre un rapport de force : le parent exerce son autorité jusqu’au point de non retour (la crise d’adolescence ?).
On revient sur l’acceptation de sa manière de faire (je vous assure, votre enfant est différent de l’image que vous en aviez.. il est mieux !).
Avec la bienveillance, j’accepte de me remettre en question, de grandir et évoluer en même temps que mon enfant : il apprend de moi et j’apprends de lui (c’est beau ! mais surtout vrai).

7. Parce que c’est une pratique qui évolue en fonction des besoins de l’enfant :

En pratiquant l’éducation positive, en écoutant, en communiquant, on accepte tout simplement le changement, l’amélioration, l’évolution.
C’est une manière de faire qui autorise le fait de changer de comportement sans perdre sa crédibilité puisque basée sur le besoin de l’enfant. Cela permet donc d’adapter son comportement en suivant l’évolution de l’enfant selon son âge, par exemple. Sans aucun choc ou frustration vécus pour lui (crise de l’adolescence, encore.. moi, traumatisée ? Mais non, voyons !). Cela permet aussi d’accepter le fait d’avoir fait une erreur en se corrigeant et en modifiant la manière de faire avec l’enfant.
Le fait de se mettre à la place de son enfant et de tout faire pour le comprendre pousse à comprendre d’où viennent ces étapes que nos enfants connaissent tous (ce n’est pas parce que c’est général que c’est normal..). Par exemple, la crise du « non », ne viendrait elle pas parce que nous avons nous même abusé du « non » ? Je pense que beaucoup de crises sont produites par notre comportement et j’aime cette idée : les caprices n’existent pas, c’est une inventions des parents lorsqu’ils ne parviennent pas à comprendre et à satisfaire le besoin de leur enfant.
Je pense que si on cherchait plus à comprendre nos enfants, on éviterait alors de nombreuses frustrations et donc de nombreuses crises (imaginez le soulagement !).

8. Parce que j’ai constaté que la violence (verbale ou physique) ne résout rien :

C’est même l’inverse qui se produit : l’enfant se braque, perd confiance, ne se sent pas aimé et ne s’aime donc pas. Il reproduit le même schéma autour de lui et ne fait pas confiance aux autres.
Alors mettons les choses au clair : il y a « violence » et « violence », nous sommes bien d’accord mais « qui vole un œuf, vole un bœuf ». Ce que je veux dire par là, c’est que, oui une gifle ne fait pas forcément mal physiquement (tout dépend) et n’a tué personne, mais elle fait bien mal : l’enfant se sent humilié, incompris, mal aimé, et j’en passe.. Je n’accepterai jamais de faire du mal à mon enfant simplement parce qu’il m’énerve, je préfère lui dire et lui expliquer pourquoi, m’en excuser même.
Par violence verbale, j’entends : « fais moi plaisir » (chantage affectif, « fais le pour moi, pas pour toi »), « si tu ne finis pas ton assiette, tu n’auras pas des dessert » (chantage sur un besoin vital : manger), « tu es pénible, tu m’énerves » (culpabilisation, il n’y peut rien si on a décidé qu’il devait faire ainsi et pas autrement, ou si on a passé une sale journée), insultes, cris, moquerie..
Tous ceci n’amène pas le respect, la confiance, la communication, l’échange mutuels et bloque l’enfant, qui ne s’accepte pas car ses parents ne l’accepte pas tel qu’il est, qui ne s’aime pas, n’a pas confiance en lui, … Et cela le pousse vers la solitude : le piquet, l’envoyer dans sa chambre, ne l’aideront pas. Il se retrouve alors seul face à ses émotions qu’il ne connaît et ne gère pas encore, face à une incompréhension générale. C’est alors un enfant qui aura plus de mal à aller vers ses parents ou vers les autres, à se confier ou à s’exprimer.
Tout comme la violence verbale et physique, les punitions et récompenses sont tout aussi néfastes et s’apparentent à du dressage (oui, je sais, je ne vais pas me faire que des copains). La punition est contre productive : l’enfant à peur de mal faire et n’ose pas, il n’a pas confiance, n’est pas autonome. La récompense pousse l’enfant à faire les choses pour ses parents et non pour lui : il ne comprend pas l’intérêt de le faire, il ne le fera pas de lui même tant qu’il ne l’aura pas compris, il n’est pas autonome. La récompense ne favorise pas l’estime de soi puisque le parent ne croit pas son enfant capable de faire les choses par lui même.

9. Parce que j’ai constaté un échec des autres méthodes :

Le fait d’imposer des contraintes à l’enfant (ordres) ne l’emmène pas vers un épanouissement et éteint sa curiosité, sa soif d’autonomie, son envie de faire seul.. Jusqu’à ce qu’il se rende compte des ses capacités : la crise de l’adolescence. Oui, on peut éviter cette crise, et toutes les autres. Il y aura forcément une envie d’indépendance (légitime) ou un besoin de liberté (aussi), mais cela peut se dérouler de manière bien plus sereine par la communication, la confiance ou encore le respect.
Le fait d’exercer son autorité sur l’enfant creuse un fossé entre le parent et lui, rompt la communication et c’est alors un effet domino qui se produit avec des conséquences graves et d’autres moins. L’enfant n’est pas aussi épanoui qu’il pourrait (devrait) l’être, les parents non plus, c’est toute la famille qui en souffre. Le stress et la pression sont néfastes, surtout à l’âge où le cerveau se construit.
Les parents sont exigeants, font la police, crient, punissent.. Tout ceci est fatiguant, épuisant. L’enfant le ressent. On ne profite pas autant du présent et de moments simples. Bref, on ne vit pas.. On cède à des exigence de la société, on a peur du regard des autres et donc on ne s’autorise pas d’écart (on aurait plus d’autorité sinon, beh oui..), ni à nous ni à nos enfants (et tant pis pour eux, ils doivent rester sages comme des images, ils vivront plus tard.. Mais quand ? Quand ils iront à l’école ? Quand ils travailleront ? Quand ils auront des soucis et responsabilités ?).
C’est vrai qu’un enfant de quelques mois fait des caprices et provoque ses parents.. Comment peut-on à la fois le penser capable de ça (et tant d’autres choses : faire ses nuits, .. nous sommes très exigeants) et dans le même temps, le penser incapable d’agir par lui même ? (Récompense, ordres, punitions), nous ne sommes déjà pas logiques et surtout pas honnêtes. A partir de là, il n’y a déjà plus d’autorité.
Finalement, nous ne donnons pas une très belle image du monde, de la vie, de la famille, de nous même (mauvais exemple donc), ni de l’enfant lui-même.. Et c’est bien dommage.

10. Parce que l’amour est inconditionnel :

Et l’enfant ne doit pas en douter !
On le sait, tous les parents aiment leurs enfants à leur manière et pensent faire ce qu’il y a de mieux pour eux. Pratiquer la bienveillance c’est le fait de faire passer son enfant et ses besoins avant nous et les nôtres (besoins d’affection dès tout petit : ne pas le laisser pleurer – besoin d’attention : répondre à ses questions, à certaines de ses envies – besoin d’écoute : le prendre au sérieux, il est une personne avec un cœur aussi ! …) et cela malgré la fatigue, l’énervement, l’impatience (qu’ils sont capables de comprendre soit dit en passant ! Et nous sommes humains, tout débordement arrive, mais excusons nous auprès d’eux, c’est important.).
L’enfant devient le centre de vie de ses parents, leur vie change dès sa naissance, pourquoi ne pas poursuivre le même cheminement jusqu’au bout et accepter ses besoins, son rythme, ses émotions ? (Bref, l’accepter lui.)
Le chantage affectif est donc contre productif et inefficace, comme je le disais plus haut et certains en font usage sans même s’en rendre compte (« fais moi plaisir », « une cuillère pour maman », « fais moi un bisou », « dis moi je t’aime », la punition d’une manière générale : si je fais mal mes parents seront en colère contre moi) de nombreuses choses qui pousse l’enfant à bien faire pour se sentir aimer ou à mal faire pour avoir son quotas d’attention.

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Deux points inclassables pour moi, car trop personnels :

11. Parce que ça me paraît simple et évident :

Pour moi la bienveillance c’est du feeling, c’est un état d’esprit que l’on peut bien sûr acquérir. Je dirais même plus : être parents pour moi, c’est une expérience extraordinaire et je souhaite la vivre pleinement sans pression de la société, sans me soucier du regard des autres, tant pis si je ne plais pas à tout le monde (ce qui n’arrive jamais, quoi qu’il en soit). Je vois cette expérience enrichissante tant pour nous, parents, que pour nos enfants. Nous apprenons d’eux autant si ce n’est plus qu’eux n’apprennent de nous. Ils nous renvoient à notre plus tendre enfance, font preuve d’humanité, de générosité, ils sont francs et directs, ils sont naturels, comment peut-on leur ôter cela ?
J’ai confiance, je sais que mes enfants seront des gens bien, je vais les guider pour, mais sans pression ni pour eux ni pour moi, dans l’amour, la joie et la bonne humeur. J’ai confiance.

12. Parce que je n’ai jamais trouvé juste l’éducation que j’ai reçue :

Alors oui, je sais, la vie est injuste mais justement, pourquoi rendre normal ce qui ne l’est pas ? Pourquoi ne pas les aider à comprendre, maîtriser et exprimer leurs émotions pour mieux vivre les aléas de la vie ? Ou encore à rebondir, trouver des solutions, prendre des décision (bref avoir confiance en soi) pour y palier ?
J’aime mes parents et je ne leur en veux pas, je comprends tout à fait leur choix. Simplement, je ne veux pas que mes enfants se sentent comme je me suis sentie.
Ma personnalité joue son rôle également : je suis quelqu’un qui communique plutôt que quelqu’un qui a un fort besoin de contrôle. Je pratique d’ailleurs la bienveillance avec les adultes avant de la pratiquer avec mes enfants.

Bref, pour moi, la parentalité positive c’est privilégier le qualitatif plutôt que le quantitatif. C’est également sortir d’un moule qui ne convient pas à tous et se sentir bien malgré la différence (assumer le fait d’être chacun un être unique).
La transmission de valeurs se fait naturellement en nous voyant les appliquer, croyez en vous et en votre exemple.
Je pense également qu’un enfant apprend plus de manière informelle (l’exemple et l’imitation sont plus parlants que les discours qu’on leur répète avec énergie), les règles sont très abstraites pour eux (ils n’ont d’ailleurs pas encore la notion de bien ou de mal).
En résumé, je ne pense pas que l’on aide nos enfants à se construire en le faisant à leur place et selon des règles sociales et culturelles qui sont les mêmes pour tous et qui sont immuables.
Attention cependant à ne pas tomber dans le laxisme, certains points sont bien sûr non négociables (sécurité), il s’agit de l’aborder différemment en expliquant et en demandant plutôt qu’en ordonnant (avec politesse, les enfants y ont droit aussi !).

Je rajouterai un dernier point : la bienveillance est un état d’esprit qui englobe beaucoup de choses pour moi ; la motricité libre et la pédagogie Montessori (méthode d’apprentissage) en font partie et j’ai hâte de vous en parler !

Ce qui m’a aidé a mettre en évidence ces points ? Pour commencer les livres «J’ai tout essayé» et «Au coeur des émotions de l’enfant» d’Isabelle Filliozat, mais aussi les groupes Facebook prônant la bienveillance, et, enfin, ma propre réflexion/la remise en question cheminée grâce à ma fille.

A bientôt ! ☺

 

Quelques groupes Facebook :

Les Papas paternants !

L’allaitement maternel et le maternage

Etre et devenir parent : des outils bienveillants

Parentalité positive et maternage en Suisse

Mon bébé ne fait pas MES nuits mais je suis la pour lui

Papotage autour du maternage

Echanges et conseils pour une parentalité sans veo

« Parents militants, bio, non veo, éco responsables … »

(Autres groupes locaux ou selon l’année de naissance de l’enfant..)

 

Quelques sites et blogs :

Projet Famille en Harmonie

Famille épanouie

Les super parents

Les parents positifs

J’aime être maman

Eduquer différemment

Le blog d’une assistante maternelle

Cool parents make happy kids

Oummi Materne

Et bien sûr, Papa Positive.

(Liste qui sera actualisée régulièrement 🙂 merci de nous suivre !)

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