Que faire lorsque les enfants frappent ?

Il est normal pour les jeunes enfants de frapper ou de mordre. Au fur et à mesure que leur cerveau et leurs habiletés motrices se développent, les enfants exprimeront spontanément leur frustration par ces types de comportements. Surtout entre 18 et 24 mois.

Isabelle Filliozat nous donnait quelques précieux éclairages dans son livre « J’ai tout essayé » :

  1. L’enfant ne veut pas « faire mal ». Son comportement s’explique par une soif d’expérimentation. Il ne comprend pas le lien entre la souffrance des autres et ses actes.
  2. L’enfant teste son pouvoir de déclencher des cris mais n’éprouve pas de colère ou d’animosité contre sa victime.
  3. Les enfants de deux ans poussent, tapent ou mordent ceux qui leur font obstacle. Mais là encore, sans méchanceté.
  4. Il peut s’agir vraiment de violence quand l’enfant ne parvient pas exprimer ce qu’il ressent et à se faire entendre. Là il tente de « faire la force » pour clamer son existence et sa place.
  5. « Lâcher » est un geste qu’il a appris mais qu’il peut « oublier » ponctuellement sous l’effet du stress. Ainsi, lorsqu’on lui crie dessus pour qu’il lâche les cheveux ou les habits d’un copain, de son frère, sa soeur et ou d’un de ses parents (qui hurle aussi), il n’y parvient tout simplement pas car son cerveau ne commande plus sa main. Il est nécessaire de l’aider avec douceur, en lui ouvrant délicatement la main.

Les solutions possibles

Lorsque les enfants commencent à frapper, mordre, pousser ou taper, les adultes peuvent :

– Réagir calmement mais clairement montrer qu’ils ne sont pas d’accord, chaque fois que ce comportement se produit;

– Dire « stop » au lieu de « non » pour arrêter le geste (voir cet article)
– Montrer l’exemple et remplir leur réservoir d’amour en étant bienveillant, affectueux et attentif

– Renforcer les bons comportements et en encourageant les gestes bienveillants : quand l’enfant agit avec bienveillance, remarquez-le en décrivant ce qu’il a fait afin qu’il comprenne que c’est le comportement adéquat (et qu’il se repasse la scène en pensée afin de la mémoriser).
– Avoir recours à une discipline adaptée à l’âge de l’enfant (p. ex., s’excuser, réparer le tort causé);
– Leur apprendre à utiliser des mots pour exprimer leur colère et leur frustration;
– Encourager les enfants à adopter des comportements pacifiques (p. ex., coopérer, négocier, faire des compromis, se réconcilier).

– En simulant des scènes avec des jouets : « L’hippopotame est tombé car le tigre l’a bousculé. Regarde, il a très mal sur le côté. Essayons de le réconforter. Voyons maintenant comment le tigre peut contourner ou inviter son ami à se pousser légèrement (« s’il te plait », « merci »). »

– L’aider à développer son empathie : « Qu’est-ce qui s’est passé avec ton frère ? As-tu une idée de ce qui l’a fait pleurer ? Demandons-lui. »

via

 

Boite à outils :

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