Les enfants préfèrent les encouragements aux compliments !

 

discipline positiveCommençons avec la définition du Larousse :

EncouragerDonner du courage à quelqu’un, le réconforter ou l’inciter à persévérer, à faire mieux ; stimuler.

Complimenter : Adresser à quelqu‘un des félicitations, des compliments ou des éloges pour telle ou telle raison. 

C’est Jane Nelsen dans le livre « la discipline positive » qui nous explique avec clarté LA différence majeure entre l’un et l’autre : le compliment implique un référentiel externe (l’enfant qui reçoit un compliment veut faire plaisir à autrui et cesse ses efforts lorsque des signes d’approbation sont donnés) alors qu’un enfant qu’on encourage nourrit une motivation interne, s’attache aux détails et a envie de progresser.

Quand on complimente, on dit par exemple : « Tu es intelligent !!! » « Très bon travail ! » « Tu es vraiment adorable »(étiquette, jugement), « Tu as eu plus que ta copine/ton copain. Tu es trop fort ! » (comparaison), « J’aime bien ce que tu a fait » (opinion personnelle), « Je suis fier(e) de cette note » (avis extérieur substitué à l’appréciation personnelle, retrait de la responsabilité d’une réussite),…

Conséquences des compliments :

L’enfant se dit : « Qu’en pensent-ils ? »

Cela implique une dépendance aux autres (à la fois dans le jugement attendu et dans l’objet de comparaison) et le possible déclenchement de comportements pour cacher les résultats qui ne seraient pas conformes aux attentes extérieures (mensonge, dissimulation, évocation des « autres » pour justifier un comportement ou un résultat). Rajoutons que la personne qui complimente exerce une forme de pouvoir sur celui qui les reçoit…

Alors que lorsqu’on encourage : « Je vois à quel point cela t’a demandé du travail » « Qu’est-ce qui t’a demandé le plus d’effort ? » « Tu viens d’apprendre ceci. Qu’en penses-tu ? » « Quand je regarde ta création, cela me fait penser à… « ( description, attention aux détails, valorisation des efforts, reconnaissance de la responsabilité), « Merci pour ton aide » (gratitude), « Tu peux m’expliquer/me montrer comment faire ? » (valorisation du processus d’apprentissage, transmission du savoir), « J’apprécie ta coopération » (valorisation de l’acte), « Que ressens-tu ?/qu’en penses-tu? » (construction d’un référentiel interne).

 

Conséquences des encouragements :

Les enfants encouragés apprennent à réfléchir , construisent leur estime de soi au fil de leurs expériences et ne se comparent par aux autres. De plus, il y a ainsi peu de risque que l’ego ne devienne encombrant à long terme.

 

Une autre manière d’encourager : présence, amour et proximité

Le véritable moteur de développement de l’enfant se situe peut-être à un stade non-verbal. En effet, les gestes d’affection, les preuves d’attention (par le regard, l’attitude) et la proximité bienveillante boostent la confiance et encouragent les enfants à avancer.

En tant que parents, on se sent souvent obligé de mentaliser et de verbaliser alors que l’essentiel de la communication est visuelle ! Donc, optons pour la simplicité. 🙂

 

A ce sujet, je vous invite à lire cet article : 20 exemples de communication non-verbale pour renforcer les liens parents/enfants

 

Source : « La discipline positive » de Jane Nelsen

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