Chaque acte d’empathie de l’enseignant est essentiel pour toute la classe

Les enfants apprennent par imitation. Il en est de même pour les compétences socio-émotionnelles. Lorsqu’un parent ou un enfant montre comment agir avec bienveillance et empathie, il offre un modèle à comprendre et à copier pour développer le bien-être et les performances de tous.

Ainsi, dans son livre « Heureux d’apprendre à l’école », Catherine Gueguen insiste sur le fait que s’arrêter et aider un élève en colère, triste ou anxieux bénéfice à tous. Ce n’est pas une perte de temps mais un investissement sur l’avenir. Cela contribue à l’installation d’un climat de confiance et de sécurité.

« Il faut voir l’extraordinaire attention que déploient les élèves quand ils observent un adulte faisant preuve d’empathie pour un élève.[…] C’est en voyant comment l’enseignant répond à un élève en difficulté que les autres élèves commencent à développer progressivement leurs propres compétences émotionnelles. »

 

Ajoutons à cela, l’exemple fourni par l’enseignant lui-même : s’il crie contre sa classe ou menace les élèves lorsqu’il est en colère, que retiendront-ils ?

Alors que si l’enseignant exprime ses émotions sans attaquer (avec un message « je »), observe les faits sans juger, formule des demandes précises, rappelle les règles en un mot, cherche à comprendre le besoin qui lui fait défaut… il offre une expérience dont chaque enfant se nourrira car elle contient les clés pour décrypter leur propre langage interne.

 

Ces efforts de communication et de connexion ne sont pas vains. Il a été démontré que les interactions positives en classe, un climat de confiance, une écoute empathique,…contribuaient à développer et renforcer le contrôle inhibiteur chez l’enfant. Le contrôle inhibiteur est une des fonctions exécutives qui facilitent l’apprentissage, au même titre que la mémoire de travail ou l’attention.

 

Des liens et ressources utiles

Concrètement, voici quelques idées de projets et formations à mettre en place :

  • côté enseignant :
    – apprendre la Communication Non Violente et la pratiquer en classe (voir cet article)
    – accueillir les émotions des élèves simplement en les décrivant et en posant des questions de curiosité : « Je vois que tu ressens de la colère »
  • côté élève : 
    – mettre en place des supports d’expression émotionnelle (comme ce sous-main ou une affiche de météo intérieure)
    – favoriser les jeux et activités collaboratives : de nombreuses idées dans ce PDF gratuit ou encore ici
    – pratiquer la méditation de pleine conscience (voir celle-ci sur la colère)
    – lire des livres et discuter des émotions des personnages (bibliothérapie)
    – autoriser les élèves à bouger car les émotions sont aussi dans le corps
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