Comment aider un enfant anxieux

Voici deux vidéos et quelques conseils pour aider un enfant anxieux.

Votre enfant est-il anxieux ?

Aider l’enfant anxieux 

 

  • L’identification et la verbalisation émotionnelle : poser des mots sur ses ressentis permettra à l’enfant sujet à l’anxiété ou encore à la peur de diminuer l’intensité de ses émotions. Vous trouverez dans cet article de nombreux outils dans ce but : 25 outils et méthodes pour la gestion des émotions des enfants
    Ce tableau peut aussi être utile : 
  • Le développement de son autonomie

    Cette autonomie peut notamment être développée en lâchant-prise, au lieu de surprotéger.
    Voici 4 réflexes possibles :

    Le premier réflexe de lâcher-prise est de ne pas se substituer à un enfant lorsqu’il est capable de faire quelque chose.

    Ainsi, nous sommes nombreux à prendre la parole à la place de nos enfants quand quelqu’un leur pose une question. Je l’ai encore constaté aujourd’hui. Une personne âgée demandait à un garçon qui devait avoir 7 ou 8 ans si la reprise scolaire s’était bien passée, si les vacances avaient été bonnes, etc. A chaque fois, la mère du garçons répondait si bien que l’enfant finit par se désintéresser de l’échange, visiblement frustré.

    La mère avait probablement peur que son fils s’exprime mal, ou bafouille,…elle se serait alors senti honteuse face au possible jugement de la personne âgée.

    Comment cet enfant pourra-t-il s’améliorer si on lui ôte des occasions de s’exercer ?

    Ce premier réflexe se résume avec cette citation de Haim Ginott : « on les aide davantage en ne les aidant pas. »

     

    Le deuxième réflexe de lâcher-prise est de questionner l’enfant qui nous interroge : « Je mets quoi demain pour m’habiller ? » « Comment je pourrais faire pour résoudre ce problème de math ? »

    A cela, il est important de demander à l’enfant son avis : « qu’en penses-tu ? » « selon toi, quelle est la meilleure solution ? ».

    Je comprends que ce ne soit pas évident pour nous, adultes expérimentés, surtout si nous avons la réponse à la question, cette réponse qui permettrait de gagner tellement de temps et d’efforts !

    Quand nous répondons par une question à une question, on permet à l’enfant de réfléchir, d’écouter ses émotions, de prendre une décision, de tester et de recommencer, jusqu’à trouver une solution. Ce cheminement contribue à renforcer l’estime de soi.

    Ce sont les échecs qui apportent le plus dans la vie.

     

    Le troisième réflexe est d’encourager et de rappeler les réussites passées : « je te fais confiance pour trouver une solution. », « Tu n’as pas encore réussi et je vois qu’il te reste encore de l’énergie et des idées pour y arriver. », « tu as rencontré les mêmes difficultés lors de ta dernière épreuve et tu as quand même réussi. » « Tes efforts vont porter leur fruit. »

    Une autre façon de procéder pour encourager est de tenir avec l’enfant un cahier des réussites où vous pourrez même noter les stratégies et astuces employées.

     

    Le quatrième réflexe est de déléguer des tâches du quotidien à nos enfants : car ils aiment être et se sentir utiles. Ces tâches ne sont pas dévalorisantes. Ce sont des expériences valorisantes car vous leur faites confiance et ces tâches contribuent au bon fonctionnement de la maison. Exemple : mettre la table, laver les vitres, aider à ranger, essuyer la vaisselle, plier le linge,… Tout cela renforce l’autonomie et la confiance en soi de l’enfant et le fait se sentir « grand ».

  • La communication positive :

    LES PHRASES À DIRE À UN ENFANT ANXIEUX :

    Si votre enfant refuse, dites-lui que vous l’écouterez dès qu’il sera prêt à s’exprimer .

  • « Tu sembles préoccupé. Souhaites-tu en parler ? Un problème partagé devient immédiatement moins effrayant. »
  • « je vois que tu n’as pas envie pour le moment. Je t’écouterai dès que tu te sentiras prêt à en parler. »
  • « Imaginons que ton problème soit un ballon. Serait-il aussi gros que la Terre ? que le Soleil ? Et si nous trouvions  une aiguille pour le faire éclater ? »
  • « Les problèmes sont comme des ballons. Au plus tu les gardes pour toi, au plus ils grossissent. »
  • « Ecrivons tes craintes sur un papier et voyons quelles sont les chances que ce que tu crains se réalise. »
  • « Que dirais-tu à un enfant qui aurait la même inquiétude que toi pour l’aider à la surmonter ? »
  • « Te souviens-tu de la peur que tu avais avant de rentrer dans ta nouvelle école ? Es-tu satisfait du nombre de copains/copines que tu as maintenant ? »
  • « Cela doit être difficile de te détendre avec ce problème que tu as en tête. »
  • « Trouvons un surnom à ton problème. Peux-tu me le présenter ? Demandons-lui comment lui redonner le sourire. « 
  • « Quelles sont les preuves que ce que tu crains arrive ? »
  • « Imaginons que ton inquiétude se concrétise, que se passerait-il vraiment ? Serait-ce si grave ? Comment pourrais-tu réagir ? »
  • « Quels sont d’après toi les 3 premiers sujets d’inquiétude de tes camarades. Prenons Paul pour commencer. »
  • « Il est normal de s’inquiéter. »
  • « Les super-héros aussi doutent. »
  • « Et si tout se passait bien ? »
  • « Tu étais inquiet avant de monter pour la première fois sur un vélo. Depuis, tu as fait beaucoup de kilomètres ! »
  • « L’inquiétude est une pensée. Tu peux l’observer et la laisser partir. Il te suffit, à chaque fois qu’elle vient, de te concentrer sur ta respiration. Le truc est de respirer par le nez et de sourire lors de l’expiration.  Je te montre. »
  • « Dessine ton inquiétude sur un papier, écris son nom en dessous du dessin, puis déchire-le en des centaiens de morceaux. Comment te sens-tu  ? » 
  • « Imagine que tu dessines ton inquiétude sur un papier puis que tu le désintègres avec un puissant laser. Que ressens-tu ? « 
  • « Maintenant que nous voyons le problème, écrivons les solutions possibles. »

Autres méthodes :
L’EFT : une méthode pour aider les enfants à se libérer de leurs émotions et déstresser

La technique des 3 dessins pour aider les enfants à surmonter leurs problèmes et traverser leurs émotions

Outil : les bonshommes allumettes (émotions, conflits, confiance en soi,…)

Les poupées-tracas pour chasser les angoisses des enfants !

Et les parents ?

Les émotions sont contagieuses tout comme les sujets d’inquiétude. Ainsi, pensons, en tant qu’adulte/parent/éducateur, à nous occuper de nos affects, croyances et autres pensées irrationnelles que nous pourrions transmettre à nos enfants. De plus, les enfants apprendront en nous observant.
Voici un article pour calmer nos inquiétudes : 20 conseils pour calmer ses inquiétudes

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