15 alternatives aux interdits dans l’éducation

Les interdits sont difficiles à respecter pour les enfants car cela les oblige à inhiber un geste. Du point de vue du cerveau, c’est une approche complexe. « Ne pas faire » est moins évident que « Fais plutôt ceci ».

Remarquez que cette analyse est aussi valable pour un adulte.

Vous préférez quelle formulation :

  • « Il est interdit de rouler à plus 80 km/h »
  • « Il est autorisé de rouler de 1 à 79 km/h ? »

La deuxième formulation est tout de suite plus claire (du moins pour moi), facile à imaginer et à mémoriser. Il en est de même avec les enfants dont le cerveau en plein développement est déjà bien occupé avec l’apprentissage de la vie. Donc facilitons-leur la tâche.

Autre exemple : Dans un jeu de société, si le livret explicatif ne vous détaille que ce qui est interdit et non les règles… Comment jouer en n’ayant que les interdits ???

Les interdits sont donc peu efficaces voire contraignants car ils sculptent une représentation du monde faite d’impasses…

Bref, il est possible de se passer des interdits et de mieux collaborer avec les enfants en procédant ainsi :

  1. Se baisser et toucher doucement le bras de l’enfant pour avoir son attention. Établir la connexion.
  2. Formuler positivement ce que vous attendez de l’enfant : « Je souhaite que les chaussures soient enlevées lorsqu’on rentre dans la maison »
  3. Établir une règle ensemble : « La règle est de retirer ses chaussures et de les ranger dans le placard en entrant dans la maison. Tu te souviens ? »
  4. Proposer des choix : « Tu peux soit d’abord ranger tes cubes, soit tes puzzles. »
  5. Donner des consignes ferme et des informations : « Le ballon reste à l’extérieur car il est sale »
  6. Jouer : « La brosse à dents t’appelle. Tu l’entends ? « Je veux brosser des dents !!!! » »
  7. Dire « Stop » au lieu de « non » : le « non » peut prêter à confusion car il est utilisé dans d’autres contextes. Un « stop » ferme est plus efficace. De plus, le « non » lorsqu’il est trop fréquent aliment la phase d’opposition/d’affirmation de l’enfant.
  8. Réduire le flux de paroles et utiliser le non-verbal : les enfants ne seront pas ainsi noyés sous les informations « Casquette ? » [en montrant la tête puis le soleil]
  9. Interroger pour raviver la mémoire et encourager la réflexion : « Que pourrais-tu faire maintenant que l’eau est renversée sur la table ? »
  10. Montrer ce qu’on attend : rien en vaut l’exemple. Les enfants nous imitent. Alors montrons-leur ce que nous attendons d’eux. Si je dis « bonjour » et « merci » en souriant, les enfants feront de même !
  11. Adapter le cadre : Les objets fragiles sont à portée de l’enfant ? déplacez-les jusqu’à ce que son développement lui permette d’éviter de les casser.
  12. Une consigne à la fois : on peut difficilement se concentrer sur plusieurs choses à la fois. Alors simplifions et segmentons.
  13. Écouter et accueillir l’émotion de l’enfant : les émotions fortes parasitent la concentration et la compréhension. Alors commençons par écouter l’enfant avant de lui demander de nous écouter. L’empathie fait des miracles.
  14. Utiliser « dès que » : « dès que tu auras terminé tes devoirs, tu pourras sortir » Le « dès que » implique un objectif positif et une conséquence logique. Il ne s’agit pas de chantage.
  15. Impliquer : « c’est toi qui active le chrono, ok ? » Lorsqu’un enfant se sent appartenir à l’équation, il la résout presque tout-seul ! C’est valorisant !

 

Pour finir, une fois que l’enfant a réalisé une action que vous validez, n’hésitez pas à le remercier et à remarquer oralement cet acte. Il la reproduira plus facilement à l’avenir.

 

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